Enki : « Je me sers de la rivalité avec Neeroz pour me motiver à nouveau. »

Il y a quelques semaines, Enki a rejoint la structure Glorious Esport ! Si vous suivez l’actualité Ultimate de façon régulière, vous aurez remarqué qu’Enki évolue dans beaucoup d’équipes depuis la sortie du jeu. Ce nouveau mercato est l’occasion de se pencher sur ces divers changements avec une interview, tout en revenant sur le chemin qu’il a parcouru en tant que joueur depuis ses débuts.

À lire aussi : La Tier List – outil par excellence du smasher

Un parcours électrique

Enki de son véritable prénom, a débuté la compétition sur Super Smash Bros Brawl. À l’époque, Enki faisait moins de tournois qu’aujourd’hui. Ses résultats sur Smash 4 restaient néanmoins notables : 33/320 au Syndicate 2016 ; 17/100 à l’Elysium II…

Toutefois, c’est véritablement sur Ultimate que le joueur fidèle à la souris jaune dévoile son potentiel en intégrant plusieurs structures. Il entra d’abord à l’ASMonaco, l’une des premières équipes professionnelles à s’être intéressée au jeu. A ses côtés jouait VinS, le deuxième meilleur Link français. Les deux compétiteurs se sont d’ailleurs livrés une bataille monégasque lors de la grande finale de la Dreamhack Tours 2019. Ce tournoi s’achève sur la victoire d’Enki, celle-ci est très importante pour lui puisque jusqu’à ce moment précis, il n’avait jamais gagné face à son coéquipier ni même remporté de tournoi.

Enki pop off après sa victoire contre VinS en grande finale – Crédit photo @MarieNotot

Si vous souhaitez vivre ou revivre cette compétition marquée par la domination de l’ASMonaco, nous vous invitons à visionner l’aftermovie du Pugilat des Étoiles sur ces deux joueurs !

Fin 2019, Enki intègre Otterworld Esport. C’est une équipe qu’il va beaucoup représenter à l’international : 25/303 au tournoi danois, le Valhalla III, mais encore 65/1699 au Genesis 7, l’un des grands rendez-vous annuels sur Smash. Malheureusement dès mars 2020 les compétitions s’arrêtent et Enki quittera la structure en août. Ce parisien évolue à présent depuis le 10 octobre chez Glorious Esport. Sous ses nouvelles couleurs, Enki a déjà gagné l’Angers Geekfest 2020, de quoi commencer très fort.

Enki se classe 19ème lors du premier ranking français d’Ultimate.

À lire aussi : Transmettre votre passion pour Smash

Le Pugilat des Étoiles a souhaité revenir sur le parcours d’Enki grâce à une série de questions concernant ses divers changements d’équipe.

PdE – Nous remarquons que tu évolues dans plusieurs structures depuis le début d’Ultimate. Que cela change-t-il pour toi à chaque fois que tu arrives dans une nouvelle équipe ?

Enki – Avant d’intégrer une structure, je fais en sorte qu’elle corresponde à mes attentes sur plusieurs aspects (financier, soutien, organisation…). J’ai été joueur officiellement au sein de trois structures depuis le début de ma carrière professionnelle. Chaque fois que j’intégrais une de ces équipes, j’ouvrais la line-up Smash Bros Ultimate. Cela signifie qu’on a beaucoup d’attente envers moi. Ce qui change principalement, ce sont les méthodes de travail, et le soutien apporté au joueur qui est différent d’une équipe à l’autre.

PdE – Côtoyer beaucoup de structures peut amener à des avantages (apprendre de nouvelles personnes…) comme à des inconvénients (adaptation…). Est-ce une force pour toi d’évoluer dans de nouvelles équipes ?

Enki – Bien sûr, car c’est à chaque fois un nouveau challenge pour moi. Inconsciemment, les gens vont comparer ce que j’ai faits dans une équipe par rapport à une autre. Je suis un très grand compétiteur dans l’âme, je souhaite faire toujours mieux lorsque j’intègre une nouvelle structure. En plus de ça, j’ai pu rencontrer beaucoup de personnes et prendre en expérience.

PdE – Ton départ de chez Otterworld Esport est-il dû au manque de tournois pendant ce confinement ? Cette crise sanitaire t’a démotivé ou as-tu justement profité de cette pause pour t’entraîner davantage ?

Enki – Alors oui, mon départ de chez Otterworld est principalement dû à une fin de contrat qui n’a pas abouti sur un nouveau à cause de la situation sanitaire. Cette période de l’année a été très difficile, je me suis beaucoup remis en question sur ma carrière de joueur professionnel. J’ai été pas mal démotivé lors du confinement, je jouais et streamais très peu. J’ai même envisagé d’arrêter la compétition pour me consacrer à autre chose.

PdE – Depuis tu es chez Glorious Esport, et nous avons pu remarquer de la part de vos structures respectives, une petite rivalité avec Neeroz, un autre Pikachu français. Prends-tu cette rivalité au sérieux pour te motiver davantage ?

Enki – Concernant Neeroz, je suis très heureux de voir sa progression. J’avais fait en sorte depuis la sortie du jeu de ne jamais perdre contre un autre Pikachu qu’Esam en tournoi jusqu’au confinement. J’ai perdu pour la 1ère fois contre Neeroz à la reprise des tournois début Septembre. Je ne prends pas du tout cette rivalité au sérieux sur les réseaux sociaux. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent. Néanmoins, oui, je me sers de cette rivalité pour me motiver à nouveau et d’ailleurs je le remercie pour cela.

PdE – Aujourd’hui, quels sont tes objectifs et comment vois-tu ton avenir avec ta nouvelle structure ?

Enki – Actuellement, mes objectifs restent inchangés. Je souhaite devenir l’un des meilleurs joueurs d’Ultimate dans le monde ainsi que le meilleur Pikachu devant Esam. Pour l’instant, je suis très content d’avoir rejoint Glorious et j’espère pouvoir évoluer avec eux pendant un bon moment.

Nous souhaitons à présent le meilleur pour Enki au sein de sa nouvelle structure ! En attendant la reprise des tournois, vous pouvez retrouver Enki sur Twitch et Youtube.

Merci à @Luc_Bouchon pour la photo de couverture.